La Provence, 4 juin 2020. Avignon. Une imposante sculpture de plus d’une tonne de l’artiste Matthieu Faury a été installée mardi dans le jardin du Palais des papes.
Un gorille monte la garde dans le jardin du palais.
L’imposante sculpture de Matthieu Faury, d’1,3 tonne, ne bougera pas de son socle avant fin août.
Assis, le poitrail tendu, les poings fermés, la gueule ouverte en grand ovale, il est rivé à son poste d’observation, face au jardin foisonnant du Palais des papes. On l’imagine, au moindre signe de danger, se précipiter sur une paroi de l’édifice, l’escalader pour rejoindre les gargouilles, séculaires vigies. Le primates se serait-il perdu dans les couloirs du temps, croyant retrouver d’autres comparses du monde sauvage quand ce lieu abritait la ménagerie des papes (lionne, autruches, cerfs, oiseaux multicolores… cadeaux de prestige offerts aux souverains pontifes) ? Ou bien un de ses congénères sorti de l’imagination de l’avignonnais Pierre Boulle, auteur de « La planète des singes » ?
Une aventure avignonnaise de A à Z
La sculpture de Matthieu Faury ne pouvait rêver plus allégorique emplacement. Le visiteur à son approche, a tout loisir de se raconter un tas de récits, d’y projeter ses émotions, ou plus prosaïquement « de se remémorer que les gorilles sont toujours traqués dans les forêts du Congo » rappelle l’artiste installé au Village des métiers à Avignon depuis 2011. Les singes l’ont toujours inspiré, il en a dessiné à profusion des croquis, modelé des effigies. « Le singe est un autre nous-mêmes, proche de nous tout en étant différent. En étudiant les primates on en apprend davantage sur nous humains ». Etc.