« Surréaliste et baroque, le travail sculptural du plasticien Matthieu Faury interroge, par le biais de figures emblématiques et marquantes, notre temps et notre rapport à l’environnement.
S’il a exploré divers matériaux pour son travail de sculpture avant d’adopter la céramique, Matthieu Faury use volontiers de la terre pour ses capacités de trompe-l’œil : la qualité de ses matières lui permet d’invoquer le bois et son écorce, les plumes de l’oiseau, les feuilles ou encore le pelage d’un animal.
Cet imaginaire lié à la nature est contrebalancé par un choix d’émaillages polychromes irréels, par des jeux de matières contrastés et des effets visuels fantasmatiques. Les serpentins de terre qui habillent ses surfaces, image vibrante d’une forme d’expansion en cours, sont devenus la signature de son style empreint d’expressivité. A la bizarrerie baroque de ses juxtapositions de jeux de matières répond l’étrangeté de ses figures pourtant fort réalistes : singe, renard, cacatoès… Matthieu Faury nous plonge dans des fables aux multiples références culturelles dans lesquelles l’interprétation reste ouverte au regard du spectateur. »
Maud Grillet, membre du comité de sélection du festival Terralha.